Christophe
Artiste
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Né en 1972, dans les Hauts-de-France, l'aventure de l'art démarre dans une anecdote enfantine, où un dessin d'école prend une autre dimension : un nuage n'est pas une tâche blanche. Il a un volume, des nuances. Les dessins "à plat" prennent soudain du modelé. Les cours de dessin font sens : comprendre l'anatomie d'un corps et tenter d'en reproduire les courbes, essayer de répondre toujours de façon particulière à un sujet donné, découvrir les grands artistes qui ont fait l'histoire... La voie artistique ne fait plus de doute : après des études en Arts Plastiques, puis en Cinéma-Audiovisuel, c'est l'entrée en Ecole Supérieure d'Art, spécialisée en graphisme. Là s'approfondit la découverte de l'art moderne et notamment se fait la rencontre avec l'art abstrait. De formation classique, c'est l'incompréhension mais l'attirance aussi. La pratique de la peinture est une épreuve. Se pose sans cesse la question du sujet... Christophe devient professionnel dans le multimédia et pendant les 20 années qui vont suivre, il occupe d'abord différentes fonctions de direction artistique en communication visuelle pour créer ensuite deux sociétés, une dans le jeu vidéo et une autre dans les applications 3D pour les entreprises. Après quelques essais durant toute cette période, début 2018, la peinture revient comme une nécessité. Christophe opère sa mue. Le créatif cède le pas à l'artiste avec une volonté de prendre à bras le corps des questionnements trop longtemps enfouies. C'est la peinture abstraite qui vient comme une évidence pour que s'accomplisse la mise-à-nu de ses émotions et de ses réflexions, une quête d'authenticité dans l'échange avec l'Autre.

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MAZIERES EN MAUGES
France


ANNONCES MEMBRE

Fragment N°2

Christophe Houllier - 2019

840€

Cette peinture me donne l’impression d’être le vrai début d’une série. Le fait d’explorer une nouvelle palette de couleurs, l’utilisation du collage (pourtant déjà usité, mais travaillé comme un vrai matériau qu’on applique ou retire), ne plus systématiser le recours à des formes géométriques, tout cela ouvre un plus large champ de possibilités plastiques et graphiques. Comme la première d’une série, elle s’impose à moi comme accomplie mais pose également les bases d’un nouveau langage dont il m’appartient désormais de trouver les clés. Très honnêtement, à l’heure où j’écris ce texte, je suis tout simplement incapable de me rappeler par quel cheminement je suis parvenu à ce résultat. Cependant, je suis en mesure de dire que ce que je recherchais, tout le long de la réalisation, est l’étonnement, l’absence de réponse. Laisser faire ce que le corps intuitif proposait. Après les deux précédentes œuvres (Fragment et Le Phénix), je voulais m’abstraire de « l’émotionnel » et en même temps éviter « le conceptuel ». Je suis parvenu à une espèce d’équilibre. Il n’y avait plus que « l’œil » pour dire si ça fonctionnait ou s’il fallait continuer. Ce n’est pas une peinture automatique mais de l’expression plastique pure. C’est une capacité de réflexion différente qui amène l’artiste à prendre conscience de ses convictions profondes ou encore d’assimiler un concept étranger, de saisir, de ressentir une idée nouvelle. Car elle est le fruit d’une expérience sensible et non plus une théorie. Aujourd’hui, que vois-je dans cette peinture ? une forme principale, presqu’un signe. Ce signe ou cette forme, je la reconnais parce qu’elle revient souvent dans ma peinture, la plupart du temps masqué dans les Abîmes car faisant partie des premières couches ensuite recouvertes. Elle est plus détectable, en diverses déclinaisons, dans les Cosmogonies. Certains y voient une aile, voire quelque être angélique ou fantastique. Bien sûr, vu ma culture, je ne peux nier y penser quand je la vois mais je sors ostensiblement cette connotation de ma pensée et ne veut la voir que comme un signe premier sur lequel expérimenter. Je me cantonne au langage plastique. Je veux insister et comprendre. Je refuse de me positionner comme « quelqu’un qui a un don » et laisser l’autre se débrouiller avec ça. Je ne suis pas dans l’évitement. Je ne suis pas dans l’intuition-improvisation. Je suis dans l’intuition-pensée : je construis, je bâtis, je propose, je m’implique. La magie n’est pas dans le geste auguste du peintre, elle est dans la relation que le peintre tisse avec l’autre. C’est ça qui fait de lui un artiste.